Jour de Galop. – À quel moment
avez-vous pensé que vous
pourriez décrocher l’Étrier d’or ?
Simon Planque. – L’année dernière, je n’aurais jamais pu imaginer être Étrier d’or car je ne montais pas vraiment pour Jean-Claude Rouget. C’est mon père qui m’a mis à cheval en premier, c’est-à-dire en septembre 2020. Cela m’a aussi permis d’acquérir de l’expérience. Je le remercie énormément car c’est grâce à lui que j’en suis là. J’ai commencé à monter pour Jean-Claude Rouget seulement à Cagnes-sur-Mer en début d’année. Quand j’ai vu que ça se passait bien, j’ai commencé à penser à l’Étrier d’or. C’était devenu mon objectif.
Jour de Galop. – À quel moment
avez-vous pensé que vous
pourriez décrocher l’Étrier d’or ?
Simon Planque. – L’année dernière, je n’aurais jamais pu imaginer être Étrier d’or car je ne montais pas vraiment pour Jean-Claude Rouget. C’est mon père qui m’a mis à cheval en premier, c’est-à-dire en septembre 2020. Cela m’a aussi permis d’acquérir de l’expérience. Je le remercie énormément car c’est grâce à lui que j’en suis là. J’ai commencé à monter pour Jean-Claude Rouget seulement à Cagnes-sur-Mer en début d’année. Quand j’ai vu que ça se passait bien, j’ai commencé à penser à l’Étrier d’or. C’était devenu mon objectif.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Je monte à cheval depuis que je suis petit. J’ai commencé avec les courses de poney. J’en ai fait pendant cinq ans et j’ai obtenu environ soixante victoires. Ensuite, je suis entré au C.F.A. de Laval pour faire un bac pro « conduite et gestion d’une entreprise hippique ». Vu les conditions actuelles et comme je monte régulièrement, c’était très compliqué pour l’école de m’accepter. Je suis donc des cours à distance et je suis sensé passer le diplôme en 2022. Je souhaitais suivre la formation car c’est important pour moi d’avoir le bac, même si ce n’est qu’un bac pro.Comment imaginez-vous votre avenir ?
Dans le futur, j’aimerais m’installer comme entraîneur et avoir mon écurie. Je vais essayer d’être jockey de plat le plus longtemps possible, même si le poids sera un gros frein. L’obstacle est une discipline que j’aime aussi. Je saute depuis toujours avec les chevaux de mon père. C’est une porte que je pourrais emprunter.
Parmi les jockeys français, vous faites partie des
« très grands ». Comment gérez-vous votre poids ?
Il faut savoir que je mesure 1,79m. Aujourd’hui, je ne peux pas monter en dessous de 54 kilos. Je dois faire énormément de sacrifices. Le premier point, c’est la nutrition. Sur Deauville et sur Paris, je suis suivi par un très bon nutritionniste. Je dois faire beaucoup de sport et des bains chauds. Mais comme je monte régulièrement, cela paye. Cela me permet aussi de me stabiliser.
Était-ce un choix pour vous d’intégrer l’écurie de
Jean-Claude Rouget ?
Mon idée quand je suis arrivé au C.F.A., c’était en effet d’aller chez Jean-Claude Rouget. De plus, j’avais observé qu’il se servait beaucoup de la décharge de ses apprentis. C’était donc une écurie qui me convenait. Nous avons toujours eu un bon lien et je pense qu’il a toujours cru en moi. J’espère que nous ferons du chemin ensemble.
Depuis combien de temps travaillez-vous avec
Hervé Naggar ?
Nous avons commencé à travailler ensemble le 1er août. Auparavant, Jean-Claude Rouget voulait que je monte exclusivement pour lui et pour mon père. Mais il a compris que le temps était compté pour moi et que je voulais profiter à fond de ma carrière de jockey. Je le remercie énormément car Hervé fait partie de ma réussite. J’ai commencé avec Bruno Barbereau, quelques semaines avant qu’il n’arrête. Puis Jean-Claude Rouget m’a mis en relation avec Hervé Naggar. Il fait du très bon travail avec moi. Il est en place depuis un bon moment et a donc un bon panel d’entraîneurs et de propriétaires.
Quels sont les conseils qu’il vous délivre ?
Déjà, il m’aide et me comprend au niveau du poids car Pierre-Charles Boudot a aussi ce problème-là. D’ailleurs, je suis en contact avec lui. Pierre-Charles est d’un grand conseil pour le poids mais aussi concernant ma façon de monter. Quand quelque chose ne va pas, il me le dit. Cela me permet de progresser tous les jours.
Votre entourage voit-il en vous le jockey star de demain ?
Pour l’instant, nous n’y pensons pas vraiment. Nous essayons de tout faire dans le bon sens. Mais il est certain que dans quelques années, mon objectif est d’être en haut du tableau. Pour l’instant, ça commence bien. Il faudra aussi voir après la perte de ma décharge. Nous savons que cela pourra être compliqué. J’ai quand même confiance en Jean-Claude Rouget et Hervé Naggar pour parvenir à franchir cette étape.
Qui sont vos modèles ?
J’ai toujours été un très grand fan de Pierre-Charles Boudot. Petit, j’admirais sa façon de monter, sa délicatesse et la façon dont il construisait ses succès en course. Comme j’adore aussi l’obstacle, j’étais fan de David Cottin. Ces deux personnes ont eu des soucis de poids et malgré cela, ils ont eu assez de force pour réussir. Dans ma chambre, j’ai toujours des cadres, des cravaches, des lunettes… Ce sont mes idoles ! Et comme j’étais souvent sur les hippodromes avec mon père, nous avons eu des relations particulières avec David Cottin. D’ailleurs, mon père et lui sont amis.
Quels sont vos loisirs en dehors des courses ?
J’aime le sport en général, que cela soit le football, la Formule 1 ou le tennis. Je suis sportif dans l’âme même si je n’aime pas perdre (rire) ! Cette année, vous avez aussi pu monter vos premières Listeds.
Qu’est-ce-que cela représente pour vous ?
C’est quelque chose de très important dans une jeune carrière, surtout quand on n’a que 17 ans, comme moi. Il y a encore six mois, je n’aurais jamais pensé monter des courses black types. C’est gratifiant.
Dimanche à Deauville, vous avez débuté Lassaut, un poulain qui semble prometteur. Pouvez-vous nous en parler ?
Lassaut (Almanzor) devrait avoir un grand avenir au sein de l’écurie. Le matin, ce poulain réalise de très bons travaux. Il est tardif et sera beaucoup mieux à 3ans. Et lors de ses débuts, il a été très appliqué malgré un départ un peu contrarié. J’ai préféré le respecter et venir finir. Je pense que s’il n’avait pas été si loin, il aurait gagné de cinq longueurs. C’est lui qui a été le plus rapide pour finir. J’ai rarement monté des 2ans comme ça.
Quels sont vos objectifs pour 2022 ?
Mon premier objectif est de perdre ma décharge et le deuxième est de monter en gamme. Je voudrais monter des courses plus importantes. Peut-être que je pourrais monter des courses de Groupe. J’espère que des entraîneurs me feront confiance pour ça.