Depuis cette année, les classes de seconde générale et de secondes professionnelles de l’AgriCampus Laval participent à un projet de sciences participatives intitulé « ColCopEA » (Coléoptères Coprophages pour l’Enseignement Agricole).

Encadré par les enseignants de biologie-écologie M. Mounguengui Wenceslas, Mme Veber Anne-Sophie et M. Dubos Antoine, ce projet pluridisciplinaire s’étendra sur trois ans et aborde la problématique des pratiques vétérinaires antiparasitaires en élevage.

 

Le projet ColCopEA rassemble près d’une cinquantaine d’établissements agricoles, et l’AgriCampus Laval est le seul de la région à avoir été sélectionné pour y participer. Les bousiers, coléoptères coprophages, jouent un rôle crucial dans la dégradation des excréments d’animaux d’élevage comme les chevaux, les vaches et les moutons. Ils offrent ainsi un service écosystémique précieux et servent d’indicateurs pour comprendre le fonctionnement des agroécosystèmes avec élevage, car ils peuvent être affectés par certains antiparasitaires.

Les élèves ont mis en place le dispositif ColCopEA en suivant un protocole faunistique non létal, consistant en l’identification et le dénombrement des bousiers, ainsi qu’un protocole fonctionnel pour suivre la dégradation des bouses de vaches ou des crottins de chevaux pendant deux semaines. En France métropolitaine, on compte plus de 150 espèces de bousiers. Le projet vise à identifier et définir la distribution de 15 espèces dites « cibles ». À ce jour, les élèves en ont identifié trois.

Une première analyse des résultats montre une préférence de certaines espèces pour les bouses ou les crottins. Cette étude préliminaire a permis d’initier les élèves aux méthodes d’analyses naturalistes, à la production de connaissances scientifiques et à aborder concrètement la problématique des antiparasitaires en élevage. Une analyse plus approfondie sera poursuivie l’année prochaine par les mêmes élèves jusqu’en classe de terminale.

Ce projet est une excellente opportunité pour nos élèves d’apprendre de manière concrète et pratique, tout en contribuant à une meilleure compréhension et gestion des pratiques agricoles durables. Nous sommes fiers de leur engagement et impatients de voir les résultats des prochaines étapes de ce passionnant projet.